La rencontre amicale d'assaut du 14 juin 2006 (par Fabien)

Les participants du sparring du 14/06/2006

Le 14 juin Michel Rozzi à organisé au sein de son cours une séance de rencontre amicale d’assaut à mains nues. Le principe : réunir des pratiquants de différents styles et énergies et les faire s’affronter lors de round de sparring de 3 mn.

Cette rencontre a été un succès puisqu’elle a permis à des pratiquants de JKD-kali extérieurs à l’ADCAC, de sanshindo, de karaté et à des élèves de l’ADCAC de s’affronter pendant près de 2h.

Membre de l’ADCAC je ne suis pas particulièrement habitué à ce type de travail. Bien évidement nous combattons au sein des cours mais la plupart du temps dans un cadre de travail bien définis et de toute façon pour quelques rounds seulement.

Là, il s’agissait de 2h de sparring intensif où tous les coups étaient autorisés. Entendons nous bien, il ne s’agissait pas de combat réel mais de quelque chose pouvant s’en rapprocher afin de nous permettre de tester nos compétences.

Au cours de cette expérience j’ai pu faire quelques constatations dont la plupart peuvent découler de mon premier round :
Pendant ce premier round j’ai fait plusieurs erreurs. Tout d’abord j’ai eu le malheur de commencer avec un membre de l’association très fort physiquement, pratiquant le jiujitsu en parallèle et bien décidé à mettre de la patate. Bien évidement il a voulu m’amener au sol. Je lui en ai mis plein la tête la première minute restant debout volontairement et puis finalement je me suis dis pourquoi pas. Résultat, je me suis épuisé les 2 minutes suivantes face à quelqu’un dont c’est devenu une spécialité et qui en plus possède un physique puissant et endurant. Pour finir, à la fin du premier round, j’étais complètement mort, à bout de souffle sans plus aucune force.

En conclusions j’ai commis 3 erreurs :
-1ere erreur : se retrouver face à quelqu’un de vraiment plus endurant. Ayant un manque d’entrainement régulier depuis bientôt 2 ans je suis vraiment très peu endurant et le fait de se retrouver en face de quelqu’un qui lui a de sacrées réserves est un très net désavantage (Autant vous dire que je me suis remis à courir depuis).
- 2è erreur : il avait la niac et j’ai voulu le suivre alors qu’il y avait encore 2h de sparring derrière.
- 3è erreur : comme un abruti je me suis laissé entrainer au sol alors même que je connaissais les compétences de mon adversaire. Une erreur qui m’a couté cher (il m’a fallu presque une heure pour récupérer pendant les rounds suivants). On était là pour s’entrainer mais je n’aurais pas du me laisser faire, surtout pour un premier round (le sol c’est crevant dans l’absolu et y aller peut être une erreur stratégique, c’étais le cas ce jour là).


A la fin du sparring, un débriefing général a eut lieu entre les différents participants afin de comparer les ressentis. Après discussion, il est apparu que je n’étais pas le seul à avoir commis ces erreurs :
- la plupart des participants se sont lancés à corps perdus dans les combats sans économiser leur énergie. Résultat, après 45mn de sparring intensif, le rythme s’est considérablement ralentis ; même les plus endurants était fatigués et si des accélérations restaient possibles, plus personne ne pouvait assurer des périodes de 3 mn à plein tube.
- Sous le coup du stress un comportement de mimétisme apparaît : on réfléchit moins, on réagit surtout, et, de ce fait, on a tendance à imiter l’adversaire (on ne frappe pas au sol s’il ne frappe pas au sol, on oubli ses jambes si l’autre se contente de boxer etc…)
- Dans le même ordre d’idée on en vient souvent à suivre le rythme de l’adversaire. S’il accélère on accélère, s’il se repose on se repose aussi… Bref, tous ce qu’il ne faut pas faire. Accélérer en même temps peut être une bonne chose mais ça ne doit en aucun cas être systématique.


En sortant de cette séance nous étions épuisés pour la plupart. Personnellement j’étais content de m’être défoulés. Toutefois ma manière de combattre et l’état dans lequel je me suis retrouvé étaient loin de me satisfaire. Pas que cela ait été pauvre techniquement (j’ai quand même sortis quelques trucs sympa) mais comme d’autre je suppose, je repensais à ce que j’avais fais et surtout à ce que j’aurais du faire à tel ou tel moment.
C’est en partie pour ça que le mois suivant j’ai enchainé 2 sparring organisés respectivement par Emmanuel Heart et Karim instructeur de Sanshindo (je les remercie d’ailleurs tous 2 d’avoir bien voulu m’accueillir au sein de ces entrainements).
Résultat, l’expérience commence à rentrer, je gère mieux mes combats, je réfléchis plus, casse le rythme de l’adversaire…

En bref cette première expérience m’a vraiment ouvert l’esprit sur certains points.
J’en remercie particulièrement Michel Rozzi qui a permis cette première séance et souhaite qu’il y en ait beaucoup d’autre.

Encore merci.